1ère étape de l’insémination artificielle : la stimulation des ovaires

Les médicaments utilisés pour la stimulation

Le traitement de stimulation des ovaires comprend plusieurs produits associés :

– Un produit stimulant la production des ovocytes (PUREGON – GONAL F – FOSTIMON -MENOPUR). Ces médicaments sont relativement équivalents et éventuellement interchangeables en cas de nécessité. Ils s’injectent en injection sous-cutanée à la dose de 50 à 300 UI par jour selon les cas.

Cette stimulation peut également utiliser le CLOMID, généralement 1 ou 2 comprimés par jour, pendant 5 jours, en débutant vers le 3ème jour du cycle. Le CLOMID n’est généralement pas utilisé seul, mais plutôt en association avec les 5 produits injectables.

Cette stimulation des ovaires est modérée, et vise à obtenir entre 1 et 3 grands follicules.

– Dans certains cas, on utilisera également un produit appelé antagoniste (CETROTIDE ou ORGALUTRAN), qui empêche l’ovulation spontanée.

En effet, plus le cycle avance, plus le risque d’ovulation spontanée augmente.

Lorsque l’ovulation se déclenche spontanément, ce qui est visible sur les dosages hormonaux (en particulier l’augmentation de l’hormone LH), il n’est plus possible de prédire précisément l’heure de l’ovulation. La parfaite synchronisation avec l’insémination n’est plus possible, ce qui diminue les chances de succès.

– L’antagoniste est le plus souvent utilisé à la demande, pour éviter que l’ovulation ne se produise un dimanche. En effet,en raison de la fermeture hebdomadaire de certains laboratoires, il n’est parfois pas possible de faire
des inséminations ce jour-là.

– Parfois, l’antagoniste est utilisé systématiquement, le plus souvent à partir du 8ème jour du cycle, chez les patientes qui ont eu des ovulations spontanées sur les cycles précédents. Ceci est alors indiqué sur votre ordonnance de départ.

Le début du traitement

Le traitement débute habituellement entre le 2 et le 5ème jour des règles. Assurez-vous qu’il s’agit bien de vos règles et non d’un simple petit saignement. En cas de doute, attendez un jour de plus avant de débuter le traitement.

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En règle générale, il est préférable de faire les injections en fin d’après-midi ou le soir. Lorsque la surveillance par les prises de sang et les échographies aura commencé, le résultat des examens pratiqués le matin ne vous sera communiqué qu’en début d’après-midi, et ce résultat est nécessaire pour déterminer la dose de produit à injecter le soir.
Les médicaments utilisés ont une durée d’action longue, souvent supérieure à 24 h : dans ces conditions, il n’est pas nécessaire de respecter un horaire très strict. Ne stressez donc pas si l’infirmière a 2 h de retard !

Les injections se font par voie sous-cutanée, et sont pratiquées par les infirmières à domicile . Mais il est tout à fait possible de faire soi-même les injections, soit d’emblée, soit après une période d’apprentissage avec une infirmière.

Une stimulation contraignante

La stimulation ovarienne est sans doute ce qu’il y a de plus pénible dans le traitement d’insémination artificielle. Le traitement dure environ 15 jours à partir du premier dosage hormonal et nécessite en moyenne 3 à 5 rendez-vous . Ils sont toujours matinaux afin d’effectuer dans de bonnes conditions les différentes analyses de sang. Une échographie est programmée à la suite.

L’analyse des résultats est faite à la fin de la matinée de la même journée et décide de la poursuite du traitement. Vous devez alors impérativement vous manifester auprès de l’équipe médicale ou votre gynécologue qui vous donnera des consignes précises pour les jours suivants.

Mais nécessaire pour avoir plusieurs ovocytes

La stimulation ovarienne, suivie du déclenchement de l’ovulation, provoque presque toujours une surovulation : en moyenne de 3 à 5, voire davantage. Un phénomène qui peut inquiéter . Pourtant, la surovulation est indispensable pour augmenter ne serait-ce que la probabilité d’une seule grossesse. Car tous les ovocytes ne sont pas de bonne qualité et ils ne pourront pas tous être fécondés.
On estime que la stimulation ovarienne réduit par six les chances d’un ovule d’aboutir à une grossesse par rapport aux ovules produits au cours d’un cycle tout à fait normal.