La 1ère consultation pour infertilitéVotre médecin vous a orienté vers un gynécologue spécialisé dans les problèmes de fertilité ou dans un centre de PMA.

Essayez de vous rendre à la première consultation en couple : il est important pour le médecin de pouvoir vous interroger et vous examiner ensemble afin de poser le plus rapidement possible son diagnostic.
Il est préférable encore que vous fassiez le choix d’un médecin spécialiste dans lequel vous avez entièrement confiance, bien sûr, mais aussi avec lequel vous aurez une relation facile. En effet, il y a de fortes chances que cette première consultation soit suivie de bien d’autres et d’examens complémentaires parfois délicats.

Les questions qu’il va vous poser

Le médecin procède tout d’abord à un interrogatoire le plus complet possible sur votre vie de couple et sur la santé passée et présente de chacun de vous. Il vous demandera précisément depuis combien de temps vous vivez ensemble et cherchez à concevoir un bébé, et ce qui motive votre désir d’enfant. Il prendra en compte votre mode de vie : horaires de travail, rythme de travail et éventuellement le stress qu’il occasionne.

Il vous interrogera sur la fréquence de vos rapports sexuels en période de fécondation et cherchera à savoir si l’un de vous est souvent absent pour raison professionnelle. Il vous demandera la qualité de vos rapports sexuels et notamment si la pénétration est toujours suivie d’une éjaculation.
Pour ne pas manquer le moment de l’ovulation du cycle, les médecins estiment qu’il est nécessaire que le couple ait deux rapports complets par semaine.
L’infertilité peut être primaire ou secondaire. Le médecin interrogera le couple sur leur union. Est-ce une première union ou un remariage ? Chaque membre du couple a-t-il déjà eu des enfants dans sa vie conjugale ?

Il notera le nombre d’enfants respectifs des deux conjoints, si les grossesses se sont produites facilement, le mode de garde des enfants, les difficultés rencontrées.
Il demandera encore si les membres de la fratrie ont ou non des difficultés à concevoir, et plus largement l’ensemble de la famille proche. Bien sûr, il s’inquiétera de savoir si l’un des conjoints a eu dans le passé une prise en charge d’infertilité plus ou moins lourde.

Le point sur les antécédents médicaux de madame

Puis le médecin entreprendra d’en savoir un peu plus sur l’histoire médicale de chacun des membres du couple. En ce qui concerne la femme, il fera le point sur les maladies reconnues comme pouvant influencer la reproduction, sur les antécédents psychiatriques, le facteur Rhésus, l’immunisation contre certaines maladies, l’état des vaccinations et les habitudes en matière de consommation de tabac, d’alcool ou d’autres drogues.
Son interrogatoire sera très précis sur d’éventuels troubles gynécologiques avec recherche des infections, des germes responsables et des traitements suivis. Il s’inquiétera d’interventions chirurgicales abdominales un peu compliquées et surtout de celles ayant eu pour but de traiter un problème gynécologique comme un kyste ovarien ou une réparation d’une ou des deux trompes.
Les antécédents obstétricaux seront aussi examinés en cas de grossesse antérieure, de fausse couche ou d’interruption de grossesse. Enfin, le médecin étudiera le déroulement du cycle mensuel.

Et ceux de Monsieur

L’interrogatoire du conjoint portera sur sa profession, sa consommation de tabac et d’alcool. Le médecin cherchera avec lui dans son passé proche ou lointain les maladies infectieuses et générales qui pourraient avoir des conséquences sur la qualité du sperme et sur sa libido.
II recherchera aussi des antécédents uro-génitaux comme une torsion testiculaire, une varicocèle ou un traumatisme testiculaire. Le patient précisera la qualité de ses rapports sexuels et évaluera le volume de ses éjaculats.
Une question pourra lui sembler incongrue : elle porte sur la fréquence de ses rasages. Ceux-ci permettent d’évaluer s’il souffre ou non d’un déficit en progestérone.

Les examens faits dans le cabinet

Le médecin fera d’abord un examen général de la femme avec mesure de la taille, prise du poids, de la tension artérielle et du pouls. Il notera des indications sur la morphologie de la patiente et sur sa pilosité. Il examinera la thyroïde et les seins. Il procédera à un examen gynécologique de la vulve, du clitoris.
Par un examen au spéculum, il vérifiera l’anatomie du vagin et de l’utérus ainsi que l’état du col. Le toucher vaginal lui donnera des informations sur la taille de l’utérus, sa position et la présence ou non de fibromes. Il pourra détecter les traces d’une endométriose ou sentir un kyste ovarien.
La plupart des femmes étant suivies habituellement par un gynécologue, il est rare que cet examen apporte des révélations.

En revanche, l’examen de l’homme, rarement suivi régulièrement, est souvent révélateur de problèmes.Le médecin fera d’abord un examen général de santé, suivi d’un examen andrologique : taille de la verge, emplacement du méat urétral, situation des testicules, leur taille, leur consistance. Il cherchera l’existence d’une varicocèle et la présence ou l’absence d’épididyme. Enfin un toucher rectal permet d’apprécier la consistance et la sensibilité de la prostate. Cet examen aide à orienter le patient vers des explorations spécialisées.

Les questions réponses les plus fréquentes

Devant une infertilité, à partir de quand commencer des investigations ?

Devant l’impatience et l’inquiétude des couples, on peut considérer comme raisonnable d’entreprendre des explorations après une attente déçue de douze à dix-huit mois, parfois même plus tôt dans certains cas particuliers où il existe un problème déjà connu chez l’un des membres du couple, ou encore lorsque la femme a plus de trente-cinq ans, âge au-delà duquel la fertilité naturelle diminue.
L’exploration d’une stérilité exige une grande méthode et commence par les moyens les plus simples pour se poursuivre par des procédés plus complexes et médicalement plus « lourds ».

Faut-il s’inquiéter après deux ou trois cycles sans grossesse ?

Ne vous inquiétez pas et ne consultez pas trop rapidement. La nature peut prendre son temps, ne soyez donc pas trop impatiente : un délai pouvant aller jusqu’à une année pour obtenir une grossesse est considéré comme médicalement normal chez un couple ayant des rapports réguliers.

Quelle est la place de l’homme lors de l’exploration d’un couple infertile ?

Le désir d’enfant est profondément inscrit dans le cerveau de la femme et traditionnellement c’est elle qui consulte la première un gynécologue. Pourtant, l’homme semble souvent en cause. Parfois, la responsabilité est partagée entre les deux partenaires. Vous avez compris que lorsqu’un couple infertile décide une démarche médicalisée, il convient que l’homme soit motivé et préparé à y participer. Il ne faut pas confondre fertilité et virilité. Un homme infertile peut avoir une excellente puissance sexuelle.